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La Cavalcade de Bonneval 3
(selon la Dépèche d'Eure et Loir du 1 mai 1912)

Moins heureux que les habitants de la villa du Terme, un pauvre diable traîne lui-même son saint frusquin dans une voiturette à bras. Il s'agit là. certainement d'une manifestation, du Syndicat local des locataires, pour intéresser la foule à, leur sort.La musique, des Grenadiers (harmonie Saint-Michel) qui les suit en groupe imposant, les aide à supporter leurs ennuis. Nous voici enfin au bout du programme officiel. C'est l'apothéose. Le char de la reine des reines. il est léger, coquet, élégant. C'est une bonbonnière, la chanson le dit : elle est dominée par un petit dais sous lequel rayonne la souveraine : Mlle Ida Guenot, de blanc vêtu, le manteau royal doré rejeté sur le dossier de son fauteuil. A son exemple, les demoiselles d'honneur (M" Léa Hélin, Marguerite Hateau, Hélène Dugué, Marie-Thérèse Fontaine) font largesse de saluts et de sourires. On les acclame. On crie :     Vive la reine ! Et Mercure et, Vulcain, assis au pied de ces majestés, représentant le commerce et l'industrie, ne peuvent que faire comme nous, enregistrer le succès très flatteur obtenu. Des hussards « du temps de Marceau» ferment la marche du cortège officiel, mais le défilé n'est pas terminé pour cela.

 

 

Quelques numéros supplémentaires, dus à l'initiative privée, contribuent à entretenir la gaieté générale. L'un figure la frontière de Glatz, d'où s'évade en automobile de la maison Bourin le capitaine Lux pour assister à la cavalcade de Bonneval.Le sympathique officier — d'abord revêtu de l'uniforme allemand jusqu'à la forteresse sans doute, puis sous celui d'un artilleur français — est le premier à provoquer la bonne humeur. Il est aussi amusant quand il actionne son moteur à crottin que lorsqu'il invite à coups de clairon la population à livrer passage.Signalons encore ce brave paysan, parapluie en bandoulière, venu en bourricot au marché et qui traverse les groupes et les ronds, soulevant partout l'hilarité...N'oublions pas de mentionner les quêteurs en costumes variés, de différentes époques : pages, seigneurs, facteur rural, bretons, etc... Et après avoir signalé un arrêt des reines à la mairie où M. Jouanneau, maire, leur remit un bouquet en leur adressant un délicat compliment, concluons, par où nous avons commencé, en criant bien haut : « Succes, succès complet ! »

 

 

 

  La soirée s'est ressentie du mouvement de liesse qui s'est manifesté tout au cours de l'après-midi. La retraite et le bal furent très animés.Encore une fois, nous félicitons l'Union commerciale, industrielle et, l'estivale d'être demeurée fidèle à la tradition en organisant une fête aussi bien réussie et en inscrivant un nouveau succès dans les annales de la charmante cilé bonnevalaise.

 texte : la Dépèche d'Eure et Loir du 01 mai 1912 - Cartes postales : collection fondation Sidoisne

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