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.Voici
le onzième fascicule extrait du manuscrit : «de la ville de
Bonneval et de son Abbaye par Me A. L. BEAUPERE Curé de la Paroisse
de St Sauveur décédé en 1767», comprenant les Chapitres:
Election, Incendie de Châteaudun, Grenier à Sel, Maréchaussée. Ces
chapitres font suite à celui du Collège.On trouve le Chapitre de
L’Election, Incendie de Châteaudun, de la page 328 à la page 345,
Grenier à Sel de la page 345 à 349, Maréchaussée de la page 349 à
364 du manuscrit.Lejeune, dans sa notice sur l’auteur de cette
histoire, nous présente ainsi Beaupère : «Beaupére
avoit de l’instruction, l’esprit caustique et mordant. Ses goûts
littéraires s’étant fixé sur l’histoire, il consacra tous ses
loisirs à la recherche pénible et laborieuse des documents qui
pouvoient le mettre à même d’établir celle de la contrée qui
l’avoit vu naître». Me
Lejeune ajoute «moines, qu'il n'aimoit pas, comme on le verra
aisément dans le cours de son ouvrage, lui ouvrirent, avec
confiance, leur Chartrier et mirent à sa disposition tous les titres
et les renseignements qu'il pouvoit utiliser dans son travail».S’il
n’aimait pas les beaucoup les moines, on peut constater, qu’il
est très critique envers les bourgeois de Châteaudun dans ce
passage sur l’incendie de 1723.«dit que les bourgeois voiant le
feu Se communiquer a leur maisons implorèrent les larmes aux yeux le
secours des vignerons de St Valérien, qui faute d’avoir été
secourus par les bourgeois avoient les premiers éprouvé les
violences du feu, et la cruauté des flammes; mais ce fut en vain, et
comme si le malheur des bourgeois eut été pour eux une consolation
dans le leur, il le voioient brûler tranquillement et sans se donner
le moindre mouvement pour arrêter, ou éteindre le feu» Un autre
passage de cette narration, évoque les causes de l’incendie.«Ceux,
qui veulent toujours trouver du merveilleux et du prodige dans les
choses les plus simples, et les plus naturelles, attribuèrent cet
incendie à une punition de Dieu… Cette ville imitoit a ce que ceux
la prétendoit, Sodome et Gomorre dans leur dérèglements, et pour
cela elle etoit punie de la même façon; on peut dire, sans vouloir
pourtant décrier cette ville infortunée qu’il y avoit quelques
uns de ses habitants, qui vivoient comme ceux de ces deux anciennes
villes". Ces accusations, ne manqueront pas de nous surprendre, mais la
lecture de Bordas (2) est édifiante à ce sujet. Il écrit, «fut
quelques mois avant la mort de Lénor que l’on travailla à la
réforme des chanoines réguliers de la Madeleine, dont les mœurs
etoient aussi corrompues que celles de tant d’autres qui
scandalisoient l’église dans ces temps».«que,
depuis environ vingt-huit ans en ça que l’Abaïe de la Madeleine
du dit Châteaudun étoit en commande, «y étoit survenu si grande
difformité & désordre, & les religieux d’icelle Abaïe,
par lede temps, si «avant licentiés en toutte dissolution de vie &
de mœurs, que, pendant que le Divinse célébroit, il ne «’y
trouvoient que deux ou trois, & les autres étoient parmi la
ville à se joüer et promener avec chapeaux, «, manteaux &
épées, couchant la pluspart du temps hors laAbaïe ; &
lorsqu’ils y venoient coucher, «’y arrivoient que sur les onze
heures du soir ou minuit, menaçant le portier de le battre &
frapper s’il ne «ouvroit, comme de fait l’auroit plusieurs fois
battu et outragé ; & qui plus étoit lorsqu’ils étoient dans
la «Abaïe, au lieu d’assister au Service Divin, vaquer à l’étude
selon leur règle monastique, tenoient le jeu «, recevoient touttes
personnes de mauvaise & scandaleuse vie ; &, au lieu de
prendre leur «éfection ensemble, mangeoient dans la ville &
contraignoient ceux qui ont soin de ladans leur «, de leur envoyer
chair, pain & vin ; s’il ne le vouloient faire, rompoient les
ferrures des greniers & «caves, dont toutte personne de bonne
vie se trouvoit scandalisée.»J’ai souvent dit que cetoit un
grand malheur pour Bonneval detre si pres de Chateaudun.
(Beaupère) Les
Amis de Bonneval.. (1)
– M. Honoré Felix André Lejeune, est né à Bonneval le 28 avril
1771 et mort le 15 mars 1858 àChartres. Bibliothécaire de la
bibliothèque Municipale de Chartres, a recueilli le manuscrit
Beaupère et nous l’a transmit. (2) – M. Jean-Baptiste Bordas
(abbé) contemporain de Beaupère. Il composa l'Histoire sommaire du
Dunois, de ses comtes et de sa capitale. - Société Dunoise. -
Livre cinquiesme. Le Dunois & ses Comtes de la première Maison
d'Orléans devenus Vicomtes de Châteaudun. Page 290.
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Bonneval. Tous droits réservés.
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