en poésie  Eliane Greuze   (1896 - 1954)

 Une jolie photo d'une femme souriante, certes, qui ne sourit pas au spectateur. C'est un sourire de méditation, tourné vers l'intérieur. Pensive, elle lit un petit ouvrage qui éclaire discrètement son visage aux sages bandeaux,
voilà Germaine Lesieur, qui devint, grâce à cet anagramme, Eliane Greuze pour la poésie.Cette figure attachante qui s'épanouit dans l'amour de l'autre, la charité efficace et discrète, naquit le 27 février 1896 à Châteaudun d'une famille où on cultivait la droiture l'honnêteté et l'amour du travail bien fait, l'intégrité et la sensibilité. Son père, Louis Lesieur fut nommé à Bonneval comme conducteur des Ponts et Chaussées et la famille vint s'installer à Bonneval où Germaine Lesieur fit ses études. Tout naturellement, elle se dévoua aux misères, sans distinction de croyance ou d'opinion et s'intéressa activement à la vie sociale et communale.
    Elle vécut de manière fort simple, gagnant sa vie dans les assurances. Elle fut en charge de la Bibliothèque municipale et devint conseillère municipale en 1945. d'autre part, elle joue un rôle certain et actif au secrétariat de l'Entraide Psycho-sociale de l'Hôpital Psychiatrique.
    Elle devint officiellement conservateur de la Fondation Sidoisne le 24 juin 1948 et habita la maison du 28 rue de la grève. Elle s'occupa également des "Amis de Bonneval".
    Cultivée et d'une vive intelligence, elle se sentit très tôt attirée par la poésie et commença une carrière bientôt couronnée par les Jeux Floraux de Toulouse, puis au Salon des Poètes de Lyon en 1930 et enfin en 1933 le prix François Coppée de l'Académie Française. Elle s'occupa activement de la publication de ses oeuvres, entamant de longues correspondances avec les éditeurs et ses admirateurs.
    La maladie cruelle qui l'emporta à Pâques 1954, le 19 avril 1954, trouva en elle acceptation chrétienne des souffrances, adoucies par l'affection et les soins que lui prodiguèrent Jean et Thérèse Maksud, ses amis de toujours. Ses obsèques furent célébrées à Bonneval en présence des personnalités de la ville le 22 avril 1954 et elle sera enterrée à Châteaudun.
    Son oeuvre est celle d'un poète délicat, attentif aux élans du coeur, à l'intimité, à la souffrance cachée. Elle savait exprimer la chaleur de l'affection, de l'amour caché dans l'ombre, qui se sacrifie, l'amour de la famille aussi bien, et décrit avec coeur, les pauvres, les déshérités, les humbles.
    La majeur partie fut réunie dans "Humbles Destins" mais quelques poésie parurent dans diverses revue de poésie de l'entre-deux guerres.
    Mis à part quelques acides et incisives observations sur la libération à Bonneval en 1944, et un poème ou deux, encore manuscrits, sa voix ne se fit plus guère entendre après 1945 en poésie.

 

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