La guerre de 1870
vécue en Pays Dunois

d'après 48 lettres de famille 

par Jacques Guillaumin

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 INTRODUCTION

  Le Conseil général d’Eure-et-Loir vient de procéder à l’acquisition à Thiron-Gardais de l’ancien « Collège Militaire » qui avant la Révolution faisait partie intégrante de l’Abbaye. « Le Collège » depuis longtemps appartenait à des membres de ma famille, et il me fut récemment remis un lot de documents concernant la Guerre de 1870. Il s’agit de lettres reçues et adressées à Aurélie, née Guillaumin, demeurant au « Collège » avec ses beaux-parents ; son mari Théophile Gallot venant de décéder. À noter qu’à deux kilomètres environ tout près d’une importante zone boisée dénommée « Les Grands Bois de Thiron », la famille Gallot possédait et faisait valoir une exploitation agricole à savoir : la Ferme du Val.

 Sur les 47 lettres en notre possession, 21 proviennent des parents de la susdite Aurélie à savoir : 20 de sa mère, née Louise Papin. Elle achève ses missives par la formule : Ta mère f. Guillaumin. En effet, elle est la femme, l’épouse d’Etienne-Bazile Guillaumin vétérinaire à Bonneval. Tous deux habitent en cette ville la très vieille maison du « Porc Epic » datant de 1488 qui fut un ancien relais de Poste et que j’ai le privilège d’habiter actuellement.
  Émanant de son père : 6 lettres dont 5 partiellement. En final, il ajoute à sa signature les deux caractères V R signifiant : vétérinaire.
En plus de sa profession, il possède et fait valoir une exploitation agricole comprenant : cultures, 7 vaches, vraisemblablement moutons, chevaux de travail et légers.
Étant vétérinaire, les chevaux qu’il possède sont des bêtes magnifiques qui seront non seulement admirées mais aussi fort convoitées par les Prussiens.

 La dite Aurélie (née en 1827) avait une sœur (moins âgée de 6 ans) dénommée Elisa. Née Guillaumin, elle avait pris un époux dans son cousinage, un Armand-Florent Guillaumin. Tous deux avaient donc des ancêtres communs. Armand-Florent avait hérité d’une importante exploitation agricole dans laquelle se trouvait intégré un moulin à eau : « La Ferme et Moulins de Meuves », commune de Sain-Maur-sur-le-Loir, à environ 4 km du centre de Bonneval. Armand-Florent Guillaumin faisait valoir cet important ensemble qui exigeait un nombreux personnel.
 Quelques années avant cette guerre de 1870, il avait investi pour moderniser l’exploitation en la dotant de bâtiments agricoles et d’habitation grands, modernes et fonctionnels (qui subsistent à ce jour), soit : écuries, étables, granges, four à pain moderne, grande porcherie pour utiliser les sous-produits du moulin et une immense bergerie pouvant contenir 6 à 700 moutons. Ils avaient un fils nommé Théophile (âgé de 15 ans) normalement pensionnaire à Paris chez les Jésuites dans l’important collège situé à Vaugirard.
 Étant en vacances scolaires lorsque débutèrent les évènements de Beauce, Théophile était alors chez ses parents à Meuves. Notre Armand-Florent Guillaumin était en outre maire de Saint-Maur. À cette époque troublée, c’était une position inconfortable et dangereuse. Il devait s’efforcer d’éviter tout incident grave non seulement pour lui-même mais dans sa commune. De plus, en tant que maire, il avait à faire face à tous les desiderata, réquisitions et autres, tant de la part des troupes françaises qu’ennemies.



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